Bonsoir Zebs.
Très intéressants vos propos. Limite débat philosophique.
Ça a toujours été contradictoire dans ma propre cervelle depuis la mise à disposition des formats bruts sur les boîtiers pour amateurs.
En effet, dématricer et sortir un fichier "photo" à partir du fichier RAW conduit à y inclure sa propre représentation émotionnelle, mais qui ne garantit pas qu'elle corresponde strictement à la réalité au moment de la prise de vue. C'est la frontière entre témoignage et créativité.
Pour restituer au mieux une ambiance vécue, il faut faire appel aux souvenirs visuels au moment du dématriçage. D'où le risque de dérapage. Un dérapage qui débouchera sur un rendu pas plus crédible que celui de l'appareil via son firmware quand il délivre un jpg direct. On avait de toute façon le même problème avec les diapos couleurs et leurs dominantes selon les fabricants.
En fait, il faudrait dématricer sur place immédiatement le fichier à l'aide d'un PC portable et tenter de faire correspondre ce qui apparaît à l'écran par rapport à la vue réelle que l'on a juste sous les yeux... en faisant vite pour pallier l'évolution de la température des couleurs en fonction du temps qui passe.
A priori, revu plus tard chez soi, on aurait à l'écran un cliché vraiment témoin... sauf que l'écran placé dans un environnement différent peut rendre lui aussi autrement les couleurs...
La technologie Foveon convergera t-elle vers une meilleure restitution directe de la réalité ? Impossible de répondre, car il y aura toujours derrière, soit l'électronique du boîtier pour le jpg direct, soit l'opérateur humain interprétant son RAW selon ses ressentiments...
Bonne fin de soirée.
